Depuis deux ans, la Bourse du Travail d’Aubagne est en péril. Le nouveau maire de la ville avait dès 2015, indiqué vouloir mettre fin au bail existant. La mobilisation des syndiqués locaux CGT et FSU, mais plus largement de la population, avait permis de remporter ce que nous pensions être une victoire : la mairie nous a proposé un relogement dans un bâtiment appartenant à la ville.
Hélas, après des mois de discussions en pointillés, le maire a saisi la première occasion pour nous accuser d’avoir rompu les négociations et s’est pour la première fois exprimé de façon claire : le logement à titre gratuit des syndicats n’est pas la priorité de l’équipe municipale. Il va nous faire expulser et ne nous relogera pas.
Cette attaque contre les salariés intervient dans un contexte cohérent : la même équipe a voulu expulser le Secours populaire et les Restos du Cœur de leur local (une large mobilisation a permis d’arracher un report de cette décision pour au moins trois ans), a supprimé ou diminué drastiquement les subventions aux associations de solidarité, et est en train d’asphyxier la MJC qui, sans un sursaut citoyen, fermera ses portes à l’été.
Aubagne a toujours été une terre solidaire, une ville de paix, bouillonnante d’énergie citoyenne. L’alternance politique ne peut détruire en quelques années ce que les Aubagnais ont construit pendant des décennies.
Nous appelons à la solidarité au sein du SNES-FSU : soyons nombreuses et nombreux le mercredi 29 mars à partir de 17h, devant l’espace du Bras d’Or à l’occasion du conseil municipal, pour exiger le relogement des syndicats au sein d’une bourse du travail à Aubagne.
Clémentine Fardoux – Roland Zanganelli – FSU Aubagne