La rentrée 2021 s’annonce particulièrement douloureuse dans les collèges et lycées de notre académie. En effet, alors que nous allons accueillir près de 3 000 élèves de plus et 60 postes d’enseignants seront supprimés et “compensés” en partie seulement par des HSA.

En collège, le taux d’encadrement des collégiens baissera à nouveau cette année : alors que les besoins sont là, il y aura moins d’enseignants pour accueillir et travailler avec les élèves ! A titre d’exemple dans les Bouches-du-Rhône, la DSDEN vient d’annoncer un solde négatif de 9 postes alors qu’il y aura 728 élèves supplémentaires. Dans le Vaucluse, dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes, le constat est le même : ce gouvernement fait le choix de ne pas donner au Second degré les moyens d’accueillir et de faire réussir les élèves.

En lycée, il faudra accueillir près de 2 000 élèves de plus alors que 26 postes sont supprimés, “ compensés” partiellement par l’équivalent de 16 équivalent temps plein en HSA. Les enveloppes des DGH qui sont arrivées dans les établissements fin janvier annonçaient déjà la couleur : des moyens en forte baisse et une hausse importante des HSA. Les directions des lycées ont travaillé à la ventilation des heures ou plutôt cherché les dédoublements à supprimer, les spécialités à fermer,... pour pouvoir fonctionner malgré tout, parfois en imposant des choix inacceptables pour les personnels comme pour les élèves qui vivent une période particulièrement difficile avec le stress engendré par la mise en place de la réforme, le contexte sanitaire et les cours en demi-groupe.

Dans le BOP 230 qui correspond à « la vie de l’élève » , il y aura ZÉRO création !
Il n’y aura pas de poste de CPE et d’AED supplémentaire dans des vies scolaires déjà en grandes souffrances .
Il n’y aura pas de poste de professeur Documentaliste en plus alors que l’une des seules ouvertures culturelles dans le contexte actuel pour nos élèves peut être le CDI.
Les conditions de travail des AESH sont toujours aussi déplorables ( notamment les dernières circulaires sur les PIAL ) et la politique menée pour nos élèves à besoins éducatifs particuliers manque d’ ambition .

Alors que le contexte nécessiterait plus que jamais de renforcer les services publics et de consacrer des moyens à la hauteur des enjeux pour notre jeunesse, le gouvernement choisit de poursuivre sa cure d’austérité et son plan social dans nos établissements. Nous ne pouvons que nous scandaliser que la politique de casse de notre système éducatif soit toujours en marche malgré le contexte épidémique actuel.
Alors que notre Ministre se réjouit de rendre à Bercy une partie du budget qui a été alloué à l’Education nationale, faisant une fois de plus la preuve du mépris qu’il a pour les personnels, mais aussi les élèves et leur famille, imposons une autre politique éducative, une rentrée 2021 dans des conditions dignes et qui garantissent la réussites de nos élèves.

Le SNES-FSU Aix-Marseille appelle à la grève jeudi 25 mars 2021.
Vos élus du SNES malgré le contexte appelle à la mobilisation car il est urgent de changer de cap. La jeunesse a droit à une éducation de qualité, il s’agit d’un investissement et non d’une charge.. Engager une nouvelle étape de revalorisation des personnels du second degré, créer les emplois nécessaires, voilà ce qui devrait être une politique tournée vers l’avenir.

Rassemblement à partir de 11h devant le rectorat où se réunira le Comité technique académique qui entérine les conditions de la rentrée : retrouvons-nous pour réclamer collectivement des moyens supplémentaires !

Pesons dans le rapport de force pour une rentrée décente, une politique éducative exigeante qui offre à la jeunesse les moyens de réussir.
Stop au carnage !
Stop au sacrifice de la jeunesse !