En cette rentrée, quoi de neuf ?
Du déjà vu : non seulement Macron et son gouvernement refusent de rétablir le pouvoir d’achat des retraités amputé par la hausse de la CSG et la non indexation des pensions sur les prix, mais il refuse toujours de recevoir le groupe des 9. Alors que se profile une réforme des retraites dont l’unique but est de faire baisser les pensions des futurs retraités aujourd’hui actifs, comme des actuels retraités, il faut amplifier nos mobilisations.
Du jamais vu : la prise de conscience qui se généralise de la nécessite de modifier tous les logiciels pour construire d’autres rapports entre la nature et l’humain et entre les humains. A commencer chez les jeunes.
A MArseille : manifestation à 10 h 30. Départ Les Mobiles (haut de la Canebière)
Nous exprimerons à nouveau notre colère face à la baisse des pensions organisée par les mesures Macron depuis 2018, intervenues après des années de sous indexation et de gel du point d’indices depuis 2010. Les réajustements partiels obtenus pour une partie d’entre nous (pensions inférieures à 2000 euros) sont largement insuffisants.
De plus et surtout, l’actuel projet Macron organise la baisse universelle des pensions pour tous, celle à venir des actifs d’aujourd’hui comme celle des actuels retraités.
En effet, avec le projet présidentiel de retraites par points, les pensions versées deviennent la variable d’ajustement permettant le maintien de l’équilibre budgétaire, qui avec Macron demeure plus que jamais placé sous le signe de l’austérité et de la baisse encore et toujours de la dépense publique.
La politique Macron se situe en effet à total contre courant des évolutions en cours.
A commencer par celles qui remettent fondamentalement en cause le fameux « modèle allemand » qu’on nous a vanté depuis tant d’années. Ce « modèle », fondé sur un strict ordolibéralisme, forme spécifique du néolibéralisme en Allemagne, a été suivi par l’Union Européenne depuis les années 90 (choix de Mitterrand lors de la construction de l’Euro), poursuivi malgré tous les déboires (atonie de l’économie européenne dans les années 90, ou lors de la crise financière après 2008), et enfin choix politique net à partir de 2010 d’utiliser la crise au niveau de l’UE pour faire passer les grandes transformations néolibérales dans les pays les plus rétifs. En utilisant l’arme de la « dette », il s’agit en fait encore et toujours de détruire les services publics au nom de la soi-disant nécessaire baisse de la dépense publique ; au nom de la compétitivité, il s’agit de réduire encore et toujours le « coût » du travail (salaire dont pensions, flexibilité etc). Mais le « modèle » allemand, c’est aussi celui de la non coopération économique entre les Etats. Or, le solo de l’Allemagne qui s’appuyait sur ses exportations notamment en Chine (automobiles -de luxe- et biens d’équipements) s’achève. Macron ne s’en est visiblement pas rendu compte.
Les autres évolutions concernent la crise écologique, majeure, mais porteuse d’espoir pour deux raisons. La première réside dans la prise de conscience désormais très généralisée de la nécessité de préserver la nature, et de réconcilier l’homme et la nature. La deuxième, c’est que le processus s’accompagne d’un mouvement très fort de démocratisation en termes de formes de mobilisations, dont le mouvement des jeunes constitue probablement un élément central.
Face à toutes ces évolutions, il ne serait pas faux de considérer que le syndicalisme se trouve quelque peu à la traine. Mais il n’y aura pas de transformation écologique sans justice sociale. Nul doute qu’en ce domaine, le syndicalisme ait beaucoup à dire.
Le projet de retraite organise en fait une universelle baisse des pensions individuelles, car il stabilise à 14 % la part de la richesse nationale consacrée aux retraités, dont le nombre augmente. Pour y parvenir, il entend soustraire du débat public cette question du niveau de vie des retraités et de la part de la richesse nationale consacrée à cet âge de la vie, se délestant de toute délibération politique par des règles automatiques d’ajustement technique.
La baisse des pensions est d’abord une baisse de la rémunération du travail, car la retraite est un salaire, continué dans le public, mutualisé dans le privé.
C’est bien pourquoi la suppression du code des pensions des fonctionnaires est le deuxième axe de la casse du statut de la fonction publique après la loi de transformation de la FP votée en juillet au Parlement.
Soit un ensemble de contreréformes que le SNES et la FSU combattent.
- Pour défendre notre pouvoir d’achat qui ne cesse d’être mis à mal. Les politiques menées n’ont eu de cesse de dégrader le niveau de vie de tous les retraités.
- Pour une fiscalité plus juste et contre l’augmentation de la C.S.G.
- Pour le droit à la santé et à l’aide à l’autonomie.
- Pour le retour des services publics de proximité.
- Pour porter
Nous demandons dans l’immédiat
•Le retour à l’indexation des pensions sur l’évolution des salaires,
•Une mesure immédiate de revalorisation des pensions,
•L’annulation de la hausse de CSG pour tous les retraité-e-s,
•Le maintien et le développement des services publics de proximité.
•Aucune pension inférieure au SMIC