REP et REP+ seront désormais versées aux enseignants, CPE, AED, AESH, IEN, IA-IPR,
conseillers pédagogiques, personnels de direction, administratifs, techniques, sociaux et de
santé exerçant en éducation prioritaire. Nous nous félicitons de cet allongement de la liste
des bénéficiaires, c’est l’aboutissement d’une revendication portée de longue date par le
SNES-FSU.
Et pourtant le compte n’y est pas.
En effet, Le projet de décret évoque des « taux annuels » des parts fixes des primes REP et REP+ et des « montants maximaux » de la part modulable de la prime REP+.
Autrement dit : il n’y a pas un seul taux annuel ni un seul montant maximal pour tout le monde mais des taux et des montants maximaux selon les cas.
C’est précisément le cas pour les AED et les AESH.
Le montant de la part fixe de la prime pour les AED et AESH est, selon le projet de texte, de 3 263 € en REP+ et de 1 106 € en REP, contre 5 114 € et 1 734 € pour les autres catégories.
Quant au montant maximal de la part variable en REP+ il est de 448 € pour les AED et AESH et de 702 € pour les autres !
Les AED et les AESH toucheront donc une prime dévalorisée de 36% par rapport à tous les autres personnels de l’Education Prioritaire !!!
Ces primes seront « proratisées » en fonction du temps d’exercice et du temps passé en
établissement d’éducation prioritaire.
Au vu des temps partiels imposée, cela va encore en diminuer le montant pour les AED et les AESH.
Le SNES-FSU dénonce un dispositif à deux vitesses et continuera de se battre pour que AED
et AESH touchent la même prime que les autres agents de l’Education Prioritaire.
Pour le SNES-FSU, Il n’est pas acceptable que les économies de moyens soient supportées
par les agents les plus précaires de l’éducation nationale.
Pour une école réellement inclusive, stop au mépris !
